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jeudi 14 novembre 2013

QUI DORT MOINS VOIT MOINS BIEN




C'est aujourd'hui prouvé: quand on manque de sommeil, on n'a plus les yeux en face des trous. Une équipe américaine vient d'expliquer que lutter contre le sommeil a des conséquences sur l'activité neuronale: les perceptions visuelles sont moins bonnes.

Des périodes normales et d'autres plus difficiles


C'est au cours des moments défaillances de l'attention que les effets du manque de sommeil se font le plus sentir. Ces défaillances d'attention existent aussi au cours d'une journée normale, précédée par
une bonne nuit de sommeil; mais elles n'ont de conséquences sérieuses sur le comportement du cerveau que quand le sommeil manque. C'est cette différence que les chercheurs ont étudiée.

Voir et savoir ce que l'on voit

La vision elle-même n'était pas altérée par le manque de sommeil - les choses les plus simples étaient bien repérées. En revanche, quand l'exercice est devenu plus compliqué, les sujets de l'étude avaient du mal. En d'autres termes, l'activité qui posait problème était la reconnaissance de ce que nous voyons. Les résultats de la résonance magnétique étaient que le cortex visuel sensoriel était beaucoup moins activé que quand le sommeil est suffisant. Les zones de contrôle étaient aussi moins stimulées: notre cerveau, quand il manque de sommeil, est moins capable d'augmenter son activation en cas de défaillance de l'attention. 


Où est la différence?

Il faut remarquer que cette baisse de la capacité visuelle n'était pas permanente dans le chef des personnes en manque de sommeil. Les périodes où les réponses des sujets étaient plus lentes alternaient avec des moments où elles étaient plus rapides, et conformes en cela aux réponses des sujets ayant eu un sommeil suffisant. Pour les chercheurs, la diminution de l'efficacité du cerveau serait avant tout due à l'interaction entre le processus qui déclenche le sommeil involontaire et les efforts que nous faisons pour rester éveillés. 

Des conséquences sur les travailleurs de nuit

Bien entendu, de tels résultats sont importants pour les travailleurs de nuit; mais d'autres tâches sollicitant le cerveau, comme la conduite automobile par exemple, deviennent dangereuses lorsque nous manquons de sommeil. Surtout que, d'après les chercheurs, le fait que les périodes de diminution de la concentration alternent avec des périodes où le cerveau semble réagir normalement peut donner une fausse impression de sécurité.

Article publié par Marion Garteiser, journaliste santé le 15/07/2008
Sources : MWL Chee et al: "Lapsing during sleep deprivation is associated with distributed changes in brain activation". The Journal of Neuroscience, Mai 2008.

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